DIFFUSION
TELEVISION: Analyse des moyens de transmission audiovisuelle.
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La diffusion
terrestre numérique et le MMDS: une alternative attrayante au câble
et au satellite.
Le câble, bien adapté aux villes à habitat très
dense, piétine avec moins de 10% de pénétration. Datant des années
1980, l'hésitation de la part des pouvoirs publics français, le
coût rébarbatif (5 à 9000 F. la prise) et le manque de programmes,
lui a fait prendre un retard irrattrapable. Ce moyen, car il ne
s'agit bien que d'un moyen de véhiculer des informations, semble
aujourd'hui dépassé à une époque où tous les nouveaux moyens de
communication utilisent le "sans-fil" (téléphone portable,
satellite, etc.). Ce moyen de distribution vers l'abonné, "petit
frère" de l'installation collective, doit pourtant continuer
à être développé dans les villes, de façon à réduire la multitude
des installations hertziennes et satellitaires qui envahissent les
toits. Chaque nouvelle tranchée réalisée dans une ville devrait
prévoir le passage d'une gaine qui pourra, un jour ou l'autre, être
desservie par un câble et permettre, dans le principe "collectif",
de distribuer plusieurs foyers.
Le satellite individuel a réalisé une percée depuis
ces deux dernières années et équipe plus de 6,6% de la population
et principalement les foyers arabophones (42%). Ces pourcentages
pourraient néanmoins évoluer et dépasser rapidement les 10% avec
l'arrivée de programmes ou bouquets de programmes sur les satellites,
mais surtout à la suite de la baisse de prix des kits de réception
par satellite.
Le MMDS est un moyen attrayant qui peut offrir d'intéressantes
perspectives. Destiné à l'origine, à la transmission point à point
de signaux provenant d'une tête de réseau câblée urbaine, vers une
tête de distribution par câble rurale, il offre l'avantage de pouvoir
être capté "dans les airs" par un abonné situé sur le
parcours de ce faisceau. En extrapolant légèrement la loi, on dispose
d'un magnifique moyen de transmission sur de nouvelles fréquences.
Ce moyen permet de toucher certaines zones rurales. Actuellement
avec les transmissions analogiques, il n'offre guère d'avantage
et la qualité du signal "en A.M. " (modulation d'amplitude)
est compromise, car le signal sur bruit dans les fréquences proposées
n'est pas bon. La plus grosse difficulté du MMDS vient de la norme
"spécifique", actuellement retenue par la France. Dans
le monde entier, la bande 2,5 Ghz est utilisée pour le MMDS et du
matériel de type "grand public" existe et permet aux opérateurs
d'offrir un service à un coût attractif. A l'étranger, le MMDS peut
espérer conquérir 30% du marché. En France, la bande de fréquence
2,5 Ghz est allouée aux Militaires. La bande 3,4/3,8 Ghz a été
libéralisée par le CSA... Cette bande de fréquence,
déjà testée en analogique avec de piètres résultats, impose aux
fabricants de mettre en oeuvre des moyens entièrement nouveaux,
donc d'un coût élevé. Il ne semble pas que ces moyens, en raison
de leurs prix de revient, sont en mesure de concurrencer les systèmes
de réception par satellite.
Lémetteur de télévision hertzien reste
la meilleure et la plus économique des solutions pour la transmission
des chaînes conventionnelles diffusées en clair. Avec un coût
moyen de 20€. par chaîne et par habitant, il reste "le meilleur
placement". Le réseau a le mérite d'exister et de couvrir 100%
de la population. Les chaînes nationales, mais également, pour une
bonne part, les collectivités locales par l'établissement des sites
et les téléspectateurs par le biais de la redevance, ont participé
à son financement. Les technologies nouvelles et l'arrivée de la
télévision numérique (compression d'images) lui offre un avenir
indéniable. Ce réseau qui couvre la totalité des téléspectateurs
est le meilleur support des futures autoroutes de l'information.
Les nouvelles technologies numériques permettront, sans aucun
doute, de véhiculer un très grand nombre d'informations dans le
large plan de fréquences déjà réservé à la télévision terrestre . Ce plan de fréquences ne peut être amputé.
Les moyens de réception ne changeront guère pour les utilisateurs.
Les tests ont été concluants et les autorisations
vont être données aux opérateurs désignés
par le CSA. Comme cela existe déjà en radio modulation de fréquence,
la technologie multiporteuses numériques permettra la diffusion
de plusieurs fréquences (bouquet) où n'est transmis aujourd'hui
qu'un seul canal. Mieux, la synchronisation OFDM devrait permettre
d'utiliser pour un bouquet de programmes, le même canal dans
toute la France. Actuellement, en France des bandes de fréquences
ont été réservée au numérique.
A terme, il est possible d'espérer que le système d'émission
au "pas de trois", séparant les canaux de quelques 20
Mhz, permettra sans aucun doute l'utilisation par les canaux numériques
de ces tranches de fréquences libres. Les programmes de télévision
devraient rapidement être diffusés en "simulcast" c'est
à dire en analogique et en numérique depuis les mêmes sites. L'initialisation
de ce marché sera immédiate car les équipements de réception resteront
compatibles avec l'adjonction d'un décodeur et une partie des moyens
d'émission restera commune. L'importance des sites est donc indéniable
et il est essentiel que les Politiques le comprennent afin que les
collectivités en conservent la gestion et puissent faire jouer la
concurrence...
La diffusion UHF numérique
permettra la diffusion des chaînes thématiques à péage en évitant
la multiplicité des paraboles.
La Société Française d' Emetteurs ( SFE ), travaille sur ces projets
et a été la première à réaliser des
expérimentations. L'UHF numérique ou le MMDS, représentent une solution
attrayante et un véritable outil multimédia. Ils présentent une
alternative technique, fiable et économique, au câble et au satellite.
Ils se préparent à devenir le porteur des futures autoroutes de
l'information dans les zones rurales. Tout comme le câble, il offre
aux opérateurs le moyen de contrôler l'image. Dans ce type de projet,
SFE souhaite proposer un partenariat avec de futurs opérateurs ou
collectivités locales.
FM
Qu'est
ce que la modulation de fréquence ?
L'émission en modulation de fréquence (FM)
utilise une onde radio d'amplitude constante, dont la fréquence
varie dans une faible proportion, appelée excursion. Cette variation
de fréquence est obtenue à partir du signal de modulation (BF) et
varie avec l'amplitude du signal de modulation.
Une émission en modulation de fréquence est caractérisée par:
- La fréquence d'émission
- La puissance d'émission
- L'excursion
En radio diffusion l'excursion est limitée
à 75Khz.
Relation
entre la puissance émise et la portée d'un émetteur
Voici une des données les plus difficile à
appréhender, car elle va dépendre essentiellement de la hauteur
des antennes, de la puissance émise, de la sensibilité du récepteur,
et surtout du relief du terrain.
La station de radiodiffusion ne peut maîtriser que la hauteur des
antennes et la puissance émise.
Par puissance émise il faut entendre la puissance apparente rayonnée
(PAR) qui est le résultat de la puissance nominale de l'émetteur,
de la perte dans le câble reliant les antennes, et du gain des antennes.
Pour le récepteur de l'auditeur, l'élément déterminant, sera l'intensité
du champ dans lequel se trouve l'antenne de son récepteur. Elle
peut s'exprimer en fonction de la puissance disponible en cet endroit.
La puissance reçue par notre auditeur peut se calculer en fonction
de la puissance émise, la fréquence d'émission, la distance entre
l'auditeur et l'émetteur:
Où :
Pr est la puissance reçue en watts, Pe la puissance PAR en watts,
f la fréquence en mégahertz, d la distance en mètres entre l'émetteur
et le récepteur.
Par exemple un émetteur de 1Kw PAR sur 100Mhz à 10Km donne une puissance
reçue de 0.00000008W.
Un calcul qui ne sera pas détaillé ici, permet de convertir cette
puissance en valeur de champ reçu ce qui donne un champ d'environ
65 dBµV ce qui sera tout à fait confortable.
Il faut noter que la puissance reçue décroît comme le carré de la
distance, ce qui signifie que si l'on souhaite doubler la puissance
reçue à un endroit donné, ou ce qui revient au même la portée utile
d'une émission, il faut multiplier la puissance apparente rayonné
par 4.
L'excursion
de fréquence
Lorsque l'auditeur se situe dans une zone
de réception confortable, c'est de l'excursion que dépend le niveau
sonore qui sortira du récepteur pour un réglage de volume constant.
Le diffuseur aura donc intérêt à moduler au maximum, pour offrir
à son auditeur, un niveau d'écoute important.
Toutefois la réglementation impose de ne pas utiliser une excursion
supérieure à 75Khz, pour éviter la gêne aux émissions de fréquence
voisine. Il faut aussi savoir que les récepteurs ne peuvent pas
admettre une excursion trop importante et que ceci se traduit par
de la distorsion.
On se trouve devant la nécessité d'utiliser au mieux les 75Khz d'excursion
disponible en y mettant le maximum de modulation.
Voici trois exemples de modulations relevés en réel sur trois radios
différentes.
Ce graphique montre une excursion dépassant fortement
les 75Khz. Le résultat sera une distorsion importante sur certains
récepteurs et une gêne sur les fréquences voisines. Son auteur peut
s'attendre à un rappel à l'ordre du CTR et à ce que les auditeurs
se détournent rapidement suivant la qualité de leur récepteur.
Ici, les pointes de modulation donnent de la distorsion avec en
plus un phénomène de sifflantes important et gênant. Pour les mêmes
raisons que précédemment le CTR risque d'intervenir, et les auditeurs
de se fatiguer.
Ce relevé correspond à un signal pratiquement parfait techniquement
et auditivement. Il fidélise l'auditeur.
L'étude de ces trois graphiques permet de constater:
- Le premier signal , est obtenu sans traitement de son ou avec
un simple compresseur de sonorisation. La modulation moyenne se
situe aux alentours de 95Khz et donnera un son fort mais avec des
défauts. L'auditeur potentiel risque de se lasser rapidement.
- Le deuxième signal est compressé avec un traitement de son destiné
à la radiodiffusion, mais est surmodulé. La modulation moyenne se
situe aux alentours de 105Khz. Certains récepteurs et auditeurs
ne vont pas aimer.
- Le signal du bas est obtenu avec un traitement de son destiné
à la radiodiffusion, et est modulé correctement. C'est lui qui garanti
dans tous les cas la meilleure écoute. La différence de niveau sonore
par rapport aux deux signaux précédents est infime et largement
compensée par le confort d'écoute.
Une étude approfondie de ces graphiques permet d'analyser le travail
des processeurs de son, et d'améliorer leur fonctionnement. Ceci
nécessite des moyens de mesure et reste l'affaire d'un spécialiste.
Qu'est ce que la PAR?
La PAR (puissance apparente rayonnée) est le résultat de la puissance
sortant de l'émetteur, diminuée de la perte dans le câble d'antenne,
et multipliée par le gain des antennes.
Les techniciens utilisent comme unité de gain ou de niveau de signal
le décibel (dB).
Suivant le cas, gain, niveau de signal, puissance, ce n'est pas
le même décibel !!!
Alors qu'est ce qu'un décibel ? Monsieur de La Palisse répond: "C'est
le dixième d'un Bel" . Nous voilà bien renseignés
Le Bel, donc le décibel exprime le rapport de deux grandeurs de
même nature. Mais pour corser le tout, on utilise le logarithme
du rapport de ces valeurs. Cela permet par la suite de procéder
à des additions plutôt que des multiplications, c'est plus simple
non?
Donc si l'on néglige les pertes dans le câble (vous avez bien sûr
un câble et des connecteurs d'excellent qualité) et connaissant
le gain des antennes, on va pouvoir calculer la PAR avec une table
de logarithmes:
L'émetteur délivre 100W
Antenne:
1 dipôle gain 0 dB facteur de multiplication 1 PAR:100W
2 dipôles gain 3 dB facteur de multiplication 2 PAR:200W
4 dipôles gain 6dB facteur de multiplication 4 PAR:400W
8 dipôles gain 9 dB facteur de multiplication 8 PAR:800W
Miracle, à part le prix des antennes cela ne coûte rien !!!
Peut -on mettre autant d'antennes que l'on veut?
Réponse de normand "p'tet ben qu'oui, p'tet ben que non".
Si la zone à couvrir est plate sans relief, on peut aller jusqu'à
8 dipôles.
Si la zone est faiblement accidentée, 4 dipôles fonctionneront très
bien
En zone de montagne deux dipôles seront le maximum.
En effet le gain de l'antenne est obtenu par compression du faisceau
rayonné. On peut faire une analogie en comparant le faisceau rayonné
à un ballon. Dans le cas d'un dipôle le ballon n'est pas écrasé,
mais plus on ajoute des dipôles plus on écrase le ballon.
La réception
de la FM
On peut recevoir la FM sur différents types
de récepteurs:
- Un autoradio
- Un récepteur transportable (transistor, baladeur)
- Une chaîne HI FI
Dans l'un ou l'autre cas les résultats seront différents, à cause
de la sensibilité de ces différents types d'appareils. Les autoradios
sont plus sensibles que les chaînes HI FI prévues pour fonctionner
avec une antenne extérieure.
Les récepteurs FM sont basés sur le principe du superhétérodyne
à changement de fréquence. Cela signifie que le signal reçu par
l'antenne dans la bande 88 à 108Mhz est converti en signal à fréquence
intermédiaire (FI) à 10.7Mhz, et c'est sur cette FI que va s'effectuer
la restitution du signal sonore.
Pour cela le signal FI est amplifié au maximum par un étage appelé
limiteur. Il a pour effet de supprimer les variations de niveau
du signal reçu et de supprimer les parasites éventuels. Toutefois,
si le signal reçu par l'antenne est insuffisant, le limiteur ne
pourra pas jouer son rôle efficacement.
Ensuite le signal est démodulé dans un circuit spécial appelé discriminateur
qui peut être une boucle à verrouillage de phase dans les récepteurs
modernes.
Trois cas peuvent se présenter:
- Le signal reçu est suffisant pour que le limiteur joue parfaitement
son rôle: le signal démodulé est parfait, il n'y a pas de parasites,
pas de variation du niveau de sortie BF, l'image stéréo est parfaitement
restituée.
- Le signal reçu est un peu faible: le niveau BF diminue, du souffle
apparaît pouvant aller jusqu'aux parasites, l'image stéréo est amoindrie.
- Le signal reçu est encore plus faible, le souffle augmente, les
parasites sont importants, la stéréo peut disparaître.
Que faire?
La seule solution dans le cas d'une mauvaise réception est d'augmenter
le niveau de signal reçu. Il faut donc disposer d'une antenne bien
dégagée, en ajoutant si besoin un préamplificateur d'antenne, bien
que celui-ci ne soit pas toujours la panacée universelle.
Il faut encore signaler lors de la réception en intérieur, sur un
récepteur portable avec antenne télescopique, que la position de
l'antenne et du récepteur peut avoir une grande influence sue la
qualité du signal reçu.
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